lundi 28 octobre 2013

Prologue d'un récit, The Last one

10 juin 2012, 00h12

C’est la nuit. Par le fait même, tout le monde dort à la maison. Tout le monde sauf moi, parce que je n’y arrive pas. Depuis deux semaines que c’est comme ça, parce que je fais toujours le même rêve. Ou plutôt cauchemar. Je suis assise toute seule dans une pièce noire, attachée sur le sol par des chaines en argent illuminées. Elles se resserrent à chacun de mes mouvements et m’envoient des chocs électriques. Je crie encore et encore, puis je me réveille à ce moment. Depuis le début et jusqu’à la fin. Tout ça me rend folle, et maman ne fait que broyer du noir ces derniers temps. Elle dit qu’il  faut s’enfuir, que quelque chose de pas bien se prépare et ensuite, elle et papa se disputent sur un point qu’il ne nous faut pas savoir, comme quoi il est encore trop tôt. Je ne comprends plus rien, mais là n’est pas où je veux en venir...

Aujourd’hui, alors que je lisais seule dans le salon, j’ai eu une vision, si on peut appeler ça ainsi. Dans ma vision, je courais pieds nus dans la forêt. C’était l’après-midi et c’était chaud, très chaud, et le fait que je courais n’aidait en rien. Au fur et à mesure que la vision avançait, je m’enfonçais plus profondément dans la forêt et à chaque pas, je manquais trébucher. J’étais paniquée et plusieurs mèches rebelles s’échappaient de ma longue tresse. Je ne cessais de courir et de regarder en arrière. Puis, une main se refermait autour de ma gorge et un rire sadique sortait de nulle part.

C’est à ce moment que j’ai ouvert les yeux, prise de panique et tout en sueur. Je sentais mon cœur battre à tout rompre dans ma poitrine. Ensuite, je me suis levée et j’ai couru m’enfermer dans la chambre que je partageais avec ma sœur jumelle, Alma. Je me rappelle m’être écroulée dans mon lit, et puis c’est tout. Maman dit qu’elle m’a entendu crier plusieurs fois et qu’elle ne pouvait pas rentrer dans la chambre, parce qu’à chaque fois qu’elle touchait la porte, celle-ci s’illuminait et lui envoyait une décharge électrique. Quand elle m’a dit ça, mon cœur a cessé de battre et je me suis sentie blêmir.

Ensuite, papa est rentré et nous avons tous soupé dans le silence le plus complet. Après, moi et Alma sommes allées dans notre chambre et nous nous sommes observées dans l’unique et immense miroir de notre chambre. Ça peut sembler étrange, mais pas pour nous. J’ai donc observé ma tignasse couleur café soigneusement tressée sur le côté, mes iris vert, mes lèvres pêche et ma peau rosée, et ensuite… Et ensuite… Et ensuite, je ne me rappelle plus de rien. Tout ce que je sais, c’est que ça fait maintenant une heure que je suis réveillée et que j’écris...

En gros, ça a vraiment été une journée étrange et forte en émotions. Au moins, demain, c’est le retour à la normale, demain c’est lundi! Je sais, je ne devrais pas avoir hâte de retourner à l’école, mais, comment dire? Disons que je ne suis pas une fille ordinaire, même si j’essaie de me prouver le contraire depuis toujours. N’empêche qu’avec une journée comme la mienne, n’importe qui aurait hâte de retourner à la normale, d’autant plus que pour moi, le retour à la normale signifie de me retrouver avec mes amies du lycée et de passer du temps en compagnie de mon copain, Austin. Lui et moi sommes en couple depuis deux ans déjà, et tout va pour le mieux. Mais n’empêche que je ne me sens toujours pas bien, j’ai l’impression que quelque chose va se passer. Quelque chose de mauvais… Pour l’instant, je suis toujours la même. Mon nom est toujours Alyson  Backer, j’ai encore 17 ans et j’habite toujours au même endroit, je fréquente encore le lycée Jackson dans lequel je suis en terminale, ma meilleure amie s’appelle toujours  Shanelle Blake et mon copain s’appelle toujours Austin Smith. Bon, je commence à être fatiguée, alors je vais me coucher…


A.B

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